Revue Echanges, de juillet-août 2012
Mercredi 16 mai 2012 - douze femmes étaient réunies pour un petit-déjeuner table ronde organisé par l’association voxfemina.
Huit expertes ont échangé autour du thème de la crise financière et du financement des entreprises. Un état des lieux a été dressé et des pistes de sortie de crise avancées. Compte-rendu d’une rencontre productive.
Christine Chillet, déléguée générale de l’association a endossé à la perfection son rôle d’hôtesse et a su réunir huit expertes de haut niveau. Rapide tour de table.
Étaient présentes : Valérie Tandeau de Marsac, avocate associée chez Jeantet, Valérie Pilcer, directrice générale de Pilcer & Associés, Nicole Arditti, gérante chez Lazard Frères, Anne Binder, fondatrice d’Administrance, Maryse Aulagnon, présidente du groupe Affine, Sophie Javary, managing director chez BNP Paribas Investment banking Europe, Sonia Trocmé le Page, présidente de Global Private Equity et Stéphanie le Beuze, senior banker au Crédit Foncier.
Elles font toutes face quotidiennement aux questions de financement des entreprises et cette expérience leur a permis d’avancer des propositions de sortie de crise.
La conversation s’est principalement orientée sur la question des PME -ETI et presque à une démonstration que la crise n’est pas un obstacle à leur financement. Les idées fusaient et les points de vue, parfois différents mais toujours complémentaires, s’enrichissaient mutuellement et convergeaient vers un optimisme solide. Installé au milieu de ces expertes, on en arrivait presque à se demander comment la crise a pu arriver à un tel niveau de gravité quand des solutions simples semblent à notre portée.
Un obstacle technique au financement des entreprises
Le constat préalable qui a été fait est que toutes les entreprises ne sont pas égales face à leur besoin de financement et les PME -ETI rencontrent de vraies difficultés. Il y a, d’une part, l’accès aux marchés financiers qui n’est pas facile. Des tentatives de réponses sont esquissées à travers des instruments financiers hybrides ou la mutualisation ou encore les fonds mezzanine. Ces solutions sont plus chères à financer que la dette, mais toujours moins que le capital…
Les expertes soulignent l’existence d’une dichotomie : les entreprises innovantes peuvent avoir accès à des financements spéciaux notamment grâce à l’initiative conjointe de la Banque européenne d’investissements (BEI ) et de la Commission européenne à travers le programme Jeremie, risk sharing facility, qui consiste en une mutualisation des risques. Ces mêmes entreprises bénéficient également très souvent du crédit impôt recherche…
En revanche, que se voient offrir les entreprises qui ne sont pas placées sur le créneau de l’innovation ? Pour elles, la chasse aux financements et subventions constitue souvent une aventure en raison de la complexité du système : trouver les bons interlocuteurs s’avère bien souvent une course contre la montre.
Le projet de guichet unique existe et il est en cours de développement, mais celui-ci nécessite une clarification et un recensement préalable de toutes les aides et subventions existantes et ce processus est très lourd à mettre en place. Ajoutons que la période électorale a plutôt eu tendance à ralentir encore cette démarche. Un obstacle technique donc qui tient majoritairement à la multiplicité des offres et des interlocuteurs. D’autant plus que les entreprises n’hésitent plus à partir en Chine ou aux États-Unis si les subventions leur sont plus avantageuses.
Mercredi 16 mai 2012 - douze femmes étaient réunies pour un petit-déjeuner table ronde organisé par l’association voxfemina.
Huit expertes ont échangé autour du thème de la crise financière et du financement des entreprises. Un état des lieux a été dressé et des pistes de sortie de crise avancées. Compte-rendu d’une rencontre productive.
Christine Chillet, déléguée générale de l’association a endossé à la perfection son rôle d’hôtesse et a su réunir huit expertes de haut niveau. Rapide tour de table.
Étaient présentes : Valérie Tandeau de Marsac, avocate associée chez Jeantet, Valérie Pilcer, directrice générale de Pilcer & Associés, Nicole Arditti, gérante chez Lazard Frères, Anne Binder, fondatrice d’Administrance, Maryse Aulagnon, présidente du groupe Affine, Sophie Javary, managing director chez BNP Paribas Investment banking Europe, Sonia Trocmé le Page, présidente de Global Private Equity et Stéphanie le Beuze, senior banker au Crédit Foncier.
Elles font toutes face quotidiennement aux questions de financement des entreprises et cette expérience leur a permis d’avancer des propositions de sortie de crise.
La conversation s’est principalement orientée sur la question des PME -ETI et presque à une démonstration que la crise n’est pas un obstacle à leur financement. Les idées fusaient et les points de vue, parfois différents mais toujours complémentaires, s’enrichissaient mutuellement et convergeaient vers un optimisme solide. Installé au milieu de ces expertes, on en arrivait presque à se demander comment la crise a pu arriver à un tel niveau de gravité quand des solutions simples semblent à notre portée.
Un obstacle technique au financement des entreprises
Le constat préalable qui a été fait est que toutes les entreprises ne sont pas égales face à leur besoin de financement et les PME -ETI rencontrent de vraies difficultés. Il y a, d’une part, l’accès aux marchés financiers qui n’est pas facile. Des tentatives de réponses sont esquissées à travers des instruments financiers hybrides ou la mutualisation ou encore les fonds mezzanine. Ces solutions sont plus chères à financer que la dette, mais toujours moins que le capital…
Les expertes soulignent l’existence d’une dichotomie : les entreprises innovantes peuvent avoir accès à des financements spéciaux notamment grâce à l’initiative conjointe de la Banque européenne d’investissements (BEI ) et de la Commission européenne à travers le programme Jeremie, risk sharing facility, qui consiste en une mutualisation des risques. Ces mêmes entreprises bénéficient également très souvent du crédit impôt recherche…
En revanche, que se voient offrir les entreprises qui ne sont pas placées sur le créneau de l’innovation ? Pour elles, la chasse aux financements et subventions constitue souvent une aventure en raison de la complexité du système : trouver les bons interlocuteurs s’avère bien souvent une course contre la montre.
Le projet de guichet unique existe et il est en cours de développement, mais celui-ci nécessite une clarification et un recensement préalable de toutes les aides et subventions existantes et ce processus est très lourd à mettre en place. Ajoutons que la période électorale a plutôt eu tendance à ralentir encore cette démarche. Un obstacle technique donc qui tient majoritairement à la multiplicité des offres et des interlocuteurs. D’autant plus que les entreprises n’hésitent plus à partir en Chine ou aux États-Unis si les subventions leur sont plus avantageuses.
