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lundi 29 avril 2013

Financement des PME : les circuits traditionnels en panne ? Idée reçue n°3....

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Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).



Idée reçue n°3 : le financement bancaire se marginalise chez les start-up et TPE, face à la montée du capital investissement


Les banques apparaissent de plus en plus frileuses et les dirigeants de TPE expriment très régulièrement leur impossibilité à trouver un financement bancaire. On pourrait dès lors penser que les start-up et TPE ont de plus en plus recours à des sources de financement alternatives.

On constate néanmoins que le financement bancaire représente encore une part écrasante du financement des start-up et TPE.


  1. Des start-up et PME encore très largement financées par la dette bancaire


Le poids de l’endettement bancaire et du capital investissement


Le financement bancaire auprès des start-up et TPE représente encore 211Mrds€, soit plus de 200 fois plus que le capital investissement.

Des banques encore présentes même en période de crise


Bien que les conditions d’accès au crédit aient souvent tendance à se durcir en période de crise, on constate que les banques ont continué à financer les entreprises même au cours des années les plus tendues sur le plan macro-économique.

Exemple de la crise de 2007-2009

Entre 2007 et 2009, les encours bancaires chez les TPE / PME ont progressé, ce qui signifie que les remboursements d’emprunt effectués par les entreprises, lors de cette période, ont été plus que compensés par de nouveaux prêts.


Evolution des encours (en Mrds€)






















Source : Banque de France (Centrale des risques)

Les encours ont en revanche légèrement diminué, sur la période 2009-2010, après le plus fort de la crise bancaire. Ce phénomène aurait essentiellement été engendré par une baisse de la demande d’emprunts, de la part des entreprises, plutôt que par un attentisme des banques. Devant la dégradation de la conjoncture économique, les TPE / PME auraient en effet ralenti leurs investissements et, donc leurs demandes de financement.

2. Des situations hétérogènes


Bien que les chiffres présentés précédemment prouvent que les banques continuent à financer les TPE / PME, même en période économique plus incertaine, ces statistiques doivent être interprétées avec précaution.
Les crédits bancaires inférieurs à 25K€, généralement les plus fréquemment contractés par les start-up et TPE sont exclus des statistiques nationales. Ce manque de visibilité masque donc peut-être un recul des encours sur les TPE spécifiquement. Cette éventualité pourrait expliquer le fait que la majorité des dirigeants de petites entreprises ont l’impression d’être exclus du financement bancaire. 
Une étude de la Banque de France (Financement des PME en France, mars 2012, STAT-Info) montre néanmoins le fait que le montant d’encours des jeunes entreprises (moins de 3 ans) suit la même évolution que l’ensemble des PME, et qu’elles n’ont donc pas subit de durcissement plus important dans les critères d’octroi de crédit.

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vendredi 26 avril 2013

Actualités du financement : un paquet de concours pour start-ups innovantes

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- Jusqu'au 30 avril, concours national du jeune entrepreneur - jusqu'à 200.000€ de dotations pour les start-ups lauréates


La Tribune organise un concours pour les start-ups présentes dans les secteurs suivants : service, social business, numérique technologie et média, industrie et green business.

Conditions :
  • Etre de nationalité française et âgé de 18 à 35 ans
  • Diriger l'entreprise domicilée en France et contrôler au moins 10% du capital
  • Avoir une entreprise d’au moins 1 an d’existence
  • Avoir un chiffre d’affaires minimum de 100 000 € par an




 - Avant le 7 mai, concours de pitchs pour rencontrer des investisseurs financiers à Nantes les 16 et 17 mai

40 start ups seront sélectionnées pour participer au concours de pitchs de Web2Day. 




 - Avant le 15 mai, concours de l'incubateur Descartes - prix allant jusqu'à 50.000€ 

Les start-ups de la ville durable, de l'innovation sociale et développant des technologies pour la santé et l'autonomie sur le lieu de vie peuvent tenter leur chance et rejoindre l'incubateur Descartes en répondant à l'appel à projets.


Renseignements : concours@incubateur-descartes.com, http://incubateur-descartes.com




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lundi 22 avril 2013

Financement des PME : les circuits traditionnels en panne ? Idée reçue n°5....

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Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).


Pour voir l'idée reçue n°4 : les épargnants jouent un rôle très limité dans le capital investissement
Pour voir l'idée reçue n°3 : le financement bancaire se marginalise chez les start-up et TPE, face à la montée du capital investissement

Idée reçue n°5 : les marchés financiers ne jouent pas le relais de financement en fonds propres ou en dette lorsque les petites entreprises grandissent


Pour favoriser le financement des entreprises en amorçage (start up), il est essentiel de rassurer en amont les investisseurs sur leurs possibilités de sortie futures, et sur l’accès de la TPE, devenue PME, à des financements de montants plus importants.


Le recours aux marchés financiers constitue, à ce titre, une option intéressante, sous l’angle :
  • du renforcement des fonds propres. L’introduction en bourse permet aux entreprises présentant un stade de développement avancé de trouver des fonds de manière plus massive qu’auprès d’investisseurs individuels ou institutionnels.

  • du recours à l’emprunt. Face à une contraction et à un renchérissement du coût du crédit, le recours à l’émission de titres de dette (obligations, par exemple) pourrait constituer une alternative au financement bancaire et favoriser l’accès des PME à l’emprunt moyen et long-terme.

Or, il semblerait que les marchés financiers actions et dette soient encore réservés aux ETI et grandes entreprises, excluant les PME de ce système.

1. Les introductions en Bourse

L’insuffisant dynamisme des Bourses destinées aux PME, comme Alternext, freine à la fois les ardeurs des dirigeants à introduire leur entreprise en Bourse et les investisseurs à y placer leur argent.

La liquidité réduite sur ces places boursières, du fait d’un nombre d’investisseurs limité et d’un moindre dynamisme dans les achats / reventes d’actions, introduit un frein pour les investisseurs, qui craignent de ne pouvoir revendre leurs titres à terme. Les cours affichent alors une forte volatilité, préjudiciable aux associés, mais aussi à l’entreprise.

NYSE Alternext, normalement entièrement dédiée aux PME et ETI, ne compte qu’un nombre limité d’entreprises. Fin 2010, elle en regroupait à peine 133, pour une capitalisation totale de 4mrds€, soit à peine trois fois plus que le financement des sociétés en amorçage et en capital-risque par les particuliers et fonds d’investissement.


2. L’émission de dette sur les marchés


Les PME n’ont généralement pas accès à l’endettement par le marché. Ces outils de financement restent en grande majorité réservés aux grandes entreprises et à certaines ETI. D’après la Banque de France, l’endettement financier des entreprises autres que le crédit bancaire ne représentait, en 2009,  que 35% chez les PME, contre 58% chez les ETI et 80% pour les grands groupes.


Les raisons de la faible représentation des PME sur les marchés actions et dette


Les PME se heurent à plusieurs écueils lorsqu’elles souhaitent accéder aux marchés financiers, tant pour y émettre des actions que des obligations :
  • fortes contraintes réglementaires : comme pour une introduction en Bourse, l’émission de dette sur les marchés nécessite d’obtenir un agrément auprès de l’AMF (Autorité des marchés financiers). Ce processus implique de fournir un certain nombre d’informations et de reporting lors de l’émission sur les marchés, mais également tant que ses actions et titres de dette sont présents et échangés sur les marchés. Cette source de financement s’avère ainsi très lourde pour une PME, qui est rapidement contrainte de recruter ses équipes, en recrutant des juristes, chargés de communication financière…


  • coût élevé : compte tenu des contraintes réglementaires, les sociétés doivent faire appel à avocats, commissaires aux comptes et mettre en place des processus au sein de leur entreprise (reporting plus fréquents et plus détaillés…), ce qui s’avère au final très coûteux ;


  • faible attractivité auprès des investisseurs : peu connues, les PME peuvent apparaître risquées aux yeux des investisseurs et leurs titres moins liquides (plus grande difficulté à les revendre et à connaître leur prix de marché).


A retenir :
Idée reçue n°5 vraie: les PME sont encore peu nombreuses à s’introduire sur les places boursières et à pouvoir émettre de la dette sur les marchés. Ce constat donne peu de perspectives de sortie par introduction en Bourse aux premiers investisseurs, une fois que la petite entreprise a grandi.

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vendredi 19 avril 2013

Financer l'innovation, comment lever des fonds pour une startup ?

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- Comment financer l'innovation ?


Connaître les différents types de subventions, d'exonérations fiscales et de prêts pour financer l'innovation et son programme de recherche et développement.
Une série d'ateliers est organisée et revient sur les prêts d'honneur, les subventions et avances remboursables, le Crédit impôt recherche (CIR) et le statut de jeune entreprise innovante (JEI).

 Où ? CCI des Hauts-de-Seine
Quand ? Entre mai et décembre 2013 

- Avant le 22 avril, postulez au startup World Paris pour être élue "meilleure start-up du monde" et être incubé dans la Silicon Valley


Le startup World est une occasion unique de partir installer sa start-up dans la Silicon Valley. Le concours, organisé dans 20 villes, vise à trouver le futur Zuckerberg.
Conditions :
- entreprise de moins de 2 ans
- start-up ayant reçu un financement externe inférieur à 900.000$
- avoir un produit ou un service finalisé et prêt à vendu
- tous secteurs bienvenus, mais l'innovation primera

Renseignements : http://startupworld.com/apply/


- Le 25 avril - Maîtriser sa stratégie de levée de fonds


Un atelier spécial pour les start-ups qui s'interrogent sur l'opportunité de recourir à une levée de fonds : quel montant, quels investisseurs, comment, à quelle valorisation d'entreprise, dans quel délais ?


Où ? Paris

Quand ? De 17h à 19h

Renseignements : https://www.facebook.com/events/161155907377975/

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lundi 15 avril 2013

Evénements : rémunération des dirigeants, financer sa start-up avec un fonds d'investissement

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-      Le 19 avril – quelle rémunération pour le dirigeant de PME ?


Le Club des créateurs et des entreprises nouvelles de la CCI des Hauts-de-Seine revient sur les nouvelles mesures fiscales liées à la rémunération du dirigeant de PME

Quelle optimisation fiscale pour les revenus du président ou du gérant ? Etre salarié ? Se verser des dividendes : quand, comment, pour quelle taxation ? 


Où ? A Nanterre




-      Le 18 avril – comment financer sa start-up avec un fonds d’investissement ? 

Guillaume Lautour, du fonds de capital risque Idinvest, répondra aux questions relatives au capital investissement chez les start-ups: quel avenir pour les investissements dans les start-ups en 2013 ? comment lever des fonds auprès d'une société de capital investissement ?


Quand ? Le 18 avril, de 09:30 à 11:30

Où ? 6 rue du Sentier, 75002, Paris
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vendredi 12 avril 2013

Rapport Berger-Lefebvre : une nouvelle tarte à la crème du gouvernement sur le financement des PME ?

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De longue date, on évoque un support financier dédié au financement des PME. Le rapport Berger-Lefebvre était censé donner de nouvelles pistes sur l’utilisation de l’épargne en faveur des PME. « Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Non, toujours rien, je confirme…

 

Le rapport des députés Karine Berger et Dominique Lefebvre, destiné résoudre tous les problèmes du financement des PME, accoucherait-il d’une souris ?

 

S’il préconise la réorientation de 15 à 25 milliards en faveur du financement des PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) – une goutte sur les 3.600 milliards d’euros épargnés par les Français - les autres propositions restent très vagues :

 

  • Livret A / livret de développement durable (LDD) : outre le relèvement de 50 % du plafond du livret A déjà opéré et du doublement du LDD, les députés soutiennent une nouvelle augmentation du plafond du livret A ;

 

  • Assurance-vie : les rapporteurs envisagent la création d'un nouveau support favorisant l’investissement dans les PME et ETI. Faut-il rappeler que de tels contrats existent déjà ? Les députés prévoient alors une pénalité fiscale pour les épargnants se limitant à des placements sans risques. Imparable ! Il paraît très facile d’annoncer aux petits épargnants qui constituent leur retraite au moyen de leur assurance-vie de devoir mettre cette dernière à risque…

 

Au final, ce rapport risque fort de rester sans suite. On aurait pu s’attendre à mieux, en mobilisant notamment partie des PEA, en incitant davantage l’investissement dans le non-coté, ou encore en favorisant les émissions obligataires de PME groupées…

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Financement des PME : les circuits traditionnels en panne ? Idée reçue n°2....

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Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).

Pour voir l'idée reçue n°1 : les TPE / PME peuvent s'autofinancer

Idée reçue n°2 : le soutien de la recherche et développement (R&D) en France est insuffisant


Les aides et subventions sont indispensables au bon démarrage des entreprises innovantes et au soutien de la R&D. Or, si leur niveau est élevé comparativement aux autres pays européens, elles restent très largement concentrées sur les grandes entreprises. Les TPE et start-up, dès lors qu’elles ne présentent pas de caractère innovant, sont quasiment exclues de ce système, alors qu’elles ont besoin de fonds pour grossir et s’internationaliser.


D’après le Conseil d’Analyse Economique (2009), en cumulant subventions directes, commandes publiques et mesures fiscales, on constate que la France est, avec les Etats-Unis, le pays qui a soutenu le plus ses entreprises sur longue période. En revanche, ces financements sont très fortement concentrés sur quelques secteurs d’activité (construction aéronautique et spatiale ; instruments médicaux, de précision, d’optique ; télécommunications ; fabrication de machines…). Ces secteurs ne représentent par ailleurs qu’une part minoritaire de la dépense intérieure française de R&D du secteur des entreprises.


Il semblerait que le renforcement du Crédit d’impôt recherche (CIR) opéré en 2008 ait néanmoins eu des effets positifs, comme en atteste un rapport pour le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de novembre 2011. En 2008, le CIR permettait de réduire en moyenne le coût de la R&D de plus de 47%, contre à peine 18% en 2007.


A retenir :
Idée reçue n°2 fausse : le soutien de la R&D en France est relativement fort, mais encore fortement concentré sur les grandes entreprises. Seules les jeunes structures innovantes ont accès aux subventions de type Oséo ou aux crédits d’impôt.

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Forcer les exilés fiscaux à racheter leur faute en devenant business angels et à pallier la baisse des investissements dans des start-ups innovantes?

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Il faudra bien trouver un moyen de contrer la tendance actuelle : la raréfaction continue des investisseurs finançant les start-ups.

 

Avec des levées de fonds en berne en amorçage et en capital risque, on assiste à une concentration des financements des start-ups par des fonds publics.

 

 

« La part des anges », un phénomène physique prouvé chez les busines angels

 

L’année 2012 a porté un coup fatal à la croissance du nombre de Business Angels membres des associations adhérentes de France Angels, ainsi qu’à leurs montants d’investissement.

 

Selon France Angels, pour la première fois depuis 12 ans, le montant investi par les business angels dans les start-ups a baissé. Le recul, de près de 10% est non négligeable, d’autant que le niveau d’investissement (40M€ sur l’année 2012) rejoint celui de 2010, année où les business angels étaient 15% moins nombreux.

 

Le nombre de business angels affiliés à France Angels est resté stable en 2012, approchant les 4.130, avec des tickets d’investissement moyen en baisse.

 

Plusieurs raisons contribuent à l’atonie des levées de fonds en amorçage : contexte financier morose (moindres liquidités des épargnants), fiscalité moins avantageuse (taxation des plus-value de cession renforcée), départ des business angels pour l’étranger, frilosité des fonds d’investissement, confrontés à une baisse de leurs propres levées de fonds et au besoin de trésorerie des sociétés sur lesquelles ils détiennent déjà des participations.

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mercredi 10 avril 2013

Désindustrialisation et secteurs d'avenir : le rôle des pôles de compétitivité et des écosystèmes

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LA POLITIQUE INDUSTRIELLE AU SERVICE DE L’ACCOMPAGNEMENT DES CHANGEMENTS SOCIETAUX

Le retour de la politique industrielle, opéré depuis quelques années en mettant l’accent sur le renouvellement du tissu productif, a conduit l’Etat à réorienter cette démarche, notamment, au travers de la politique publique d’intelligence économique, vers le soutien à la compétitivité des entreprises, en mettant également en oeuvre une politique d’innovation de type « bottom-up », tout en s’appuyant sur des écosystèmes tels que les pôles de compétitivité.

Aussi, avant même de chercher à identifier les éventuels secteurs considérés comme stratégiques, importe-t-il d’identifier les mutations et changements en cours, au rang desquels :
· Le changement climatique ;
· Le vieillissement de la population ;
· La pression croissante sur les matières premières (matières premières minérales, énergétiques et alimentaires) du fait de l’accroissement mondial de population. ainsi que de l’augmentation du niveau de vie ;
· Le développement et la transformation des échanges liés à la mondialisation et impactés par la montée en puissance des technologies de l’information.

Comme le souligne le rapport du Centre d’Analyse Stratégique de septembre 20111, « les politiques industrielles ne s’attachent plus seulement à accroître la compétitivité des entreprises » mais visent plus globalement à « accompagner les
changements sociétaux ».


DU CONSTAT DE L’INTERDEPENDANCE A L’IDENTIFICATION DES CHAINONS MANQUANTS

Pour analyser cette situation, il est nécessaire de partir du constat de l’interdépendance de plus en plus grande entre fabrication et services. Les activités qui génèrent le plus de valeur ajoutée – donc les plus difficiles à répliquer – sont des mix de fabrication et de services. Ce sont donc ces interactions, ces liens qu’il convient d’étudier.

Dans le même temps, des rapports sortent régulièrement dans de nombreux pays sur la désindustrialisation et ses conséquences pour les économies concernées.
L’un des éléments sur lequel il faut se focaliser tout particulièrement est celui des chaînons manquants, et ce à deux titres. 

Tout d’abord, au niveau des capacités de production dont on aurait perdu l’expertise et qui peuvent se révéler critiques en aval de la chaîne de valeur.
Ensuite, en termes d’écosystèmes industriels, c’est-à-dire la capacité à favoriser l’émergence de nouvelles entreprises (capacité de financement, environnement réglementaire, écosystème d’accompagnement etc). : pour que le processus de destruction créatrice de Schumpeter puisse opérer, cet écosystème industriel est indispensable.


VERS LA CONSTITUTION D’ECOSYSTEMES
INDUSTRIELS

Or, aujourd’hui, les technologies numériques tout comme l’ouverture des frontières permettent la constitution de partenariats internationaux, avec leurs lots d’opportunités et de risques pour les entreprises. Dès lors, la question qui émerge est : quel type de fabrication devons-nous conserver en France pour développer un écosystème industriel ?

Au niveau européen, la promotion des technologies clés génériques – la microélectronique et la nanoélectronique, les matériaux avancés, la biotechnologie industrielle, la photonique, les nanotechnologies et les systèmes avancés de fabrication – réalisée par la Commission, doit contribuer à inverser la tendance actuelle à la désindustrialisation, et à accélérer la production de produits issus de ces technologies clés afin de stimuler la croissance et l’emploi. Les Etats membres et les régions sont invités à mettre en oeuvre des stratégies de spécialisation « intelligente » et à promouvoir des actions spécifiques pour les technologies clés génériques basées sur des clusters.

L’ouverture de l’économie mondiale et le développement de capacités de production – y compris à fort contenu technologique – ont révolutionné la chaîne de conception de la R&D à la réalisation, conduisant à une économie fragmentée entre recherche, développement, production et distribution. S’il est important de percevoir les causes de ces mutations, leurs conséquences commencent seulement à être appréhendées.

Les chaînons manquants dans l’écosystème industriel représentent l’obstacle majeur à la réindustrialisation de notre territoire – constat valable pour les autres pays également. Ces chaînons manquants constituent de réelles défaillances de marché au sens économique du terme. La France tout comme de nombreux autres pays a en particulier mis l’accent sur le développement de pôles de compétitivité ou de clusters avec des succès notables, ce qui n’exclue pas de chercher à améliorer le dispositif. Les pôles de compétitivité, n’ont en effet pas permis de voir émerger une vision stratégique d’ensemble.

Pour autant, comme le souligne le rapport de l’Institute for Defense Analyses dans son analyse des facteurs et des tendances susceptibles d’influencer la production manufacturière, les dix prochaines années devraient conduire à une forte augmentation de la robotisation des processus industriels ainsi qu’à un accroissement de l’utilisation de technologies de l’information d’où un avantage concurrentiel décisif pour les acteurs qui sauront se positionner en avance de phase tant dans la robotique que dans l’économie numérique.


L’EXEMPLE DES LABORATOIRES VIVANTS DANS L’ACCOMPAGNEMENT DES PROJETS INNOVANTS

La constitution d’un environnement industriel avec des entreprises de secteurs différents conduit à privilégier des interdépendances – colocalisées – entre activités complémentaires, plutôt qu’au sein d’activités spécialisées comme c’est le cas dans un
cluster, ce qui permet aussi de meilleurs courbes de croissance ainsi que de création d’emplois. La création de « biens partagés » entre acteurs d’un tel écosystème industriel, semble receler de réelles promesses.


Source : SCIE
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Stéphanie Le Beuze - le buzz du financement d'entreprise © 2011 DheTemplate.com & Main Blogger. Supported by Makeityourring Diamond Engagement Rings

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