De longue date, on évoque un support financier dédié au financement des PME. Le rapport Berger-Lefebvre était censé donner de nouvelles pistes sur l’utilisation de l’épargne en faveur des PME. « Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Non, toujours rien, je confirme…
Le rapport des députés Karine Berger et Dominique Lefebvre, destiné résoudre tous les problèmes du financement des PME, accoucherait-il d’une souris ?
S’il préconise la réorientation de 15 à 25 milliards en faveur du financement des PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire) – une goutte sur les 3.600 milliards d’euros épargnés par les Français - les autres propositions restent très vagues :
- Livret A / livret de développement durable (LDD) : outre le relèvement de 50 % du plafond du livret A déjà opéré et du doublement du LDD, les députés soutiennent une nouvelle augmentation du plafond du livret A ;
- Assurance-vie : les rapporteurs envisagent la création d'un nouveau support favorisant l’investissement dans les PME et ETI. Faut-il rappeler que de tels contrats existent déjà ? Les députés prévoient alors une pénalité fiscale pour les épargnants se limitant à des placements sans risques. Imparable ! Il paraît très facile d’annoncer aux petits épargnants qui constituent leur retraite au moyen de leur assurance-vie de devoir mettre cette dernière à risque…
Au final, ce rapport risque fort de rester sans suite. On aurait pu s’attendre à mieux, en mobilisant notamment partie des PEA, en incitant davantage l’investissement dans le non-coté, ou encore en favorisant les émissions obligataires de PME groupées…