Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).
Pour voir l'idée reçue n°2 : le soutien de la recherche et développement (R&D) en France est insuffisant
Pour voir l'idée reçue n°1 : les TPE / PME peuvent s'autofinancer
Pour voir l'idée reçue n°1 : les TPE / PME peuvent s'autofinancer
Idée reçue n°3 : le
financement bancaire se marginalise chez les start-up et TPE, face à la montée
du capital investissement
Les banques apparaissent de plus en plus
frileuses et les dirigeants de TPE expriment très régulièrement leur
impossibilité à trouver un financement bancaire. On pourrait dès lors penser
que les start-up et TPE ont de plus en plus recours à des sources de
financement alternatives.
On constate néanmoins que le financement
bancaire représente encore une part écrasante du financement des start-up et
TPE.
Le poids de l’endettement bancaire et du capital investissement
Le financement bancaire auprès des start-up
et TPE représente encore 211Mrds€, soit plus de 200 fois plus que le
capital investissement.
Des banques encore présentes même
en période de crise
Bien que les conditions d’accès au
crédit aient souvent tendance à se durcir en période de crise, on constate que
les banques ont continué à financer les entreprises même au cours des années
les plus tendues sur le plan macro-économique.
Exemple
de la crise de 2007-2009
Entre 2007 et 2009, les encours bancaires
chez les TPE / PME ont progressé, ce qui signifie que les remboursements
d’emprunt effectués par les entreprises, lors de cette période, ont été plus
que compensés par de nouveaux prêts.
Evolution
des encours (en Mrds€)
Source : Banque de France (Centrale des risques)
Les encours ont en revanche légèrement
diminué, sur la période 2009-2010, après le plus fort de la crise bancaire. Ce
phénomène aurait essentiellement été engendré par une baisse de la demande
d’emprunts, de la part des entreprises, plutôt que par un attentisme des
banques. Devant la dégradation de la conjoncture économique, les TPE / PME
auraient en effet ralenti leurs investissements et, donc leurs demandes de
financement.
2. Des situations hétérogènes
Bien que les chiffres présentés
précédemment prouvent que les banques continuent à financer les TPE / PME, même
en période économique plus incertaine, ces statistiques doivent être
interprétées avec précaution.
Les crédits bancaires inférieurs à 25K€,
généralement les plus fréquemment contractés par les start-up et TPE sont
exclus des statistiques nationales. Ce manque de visibilité masque donc
peut-être un recul des encours sur les TPE spécifiquement. Cette éventualité
pourrait expliquer le fait que la majorité des dirigeants de petites
entreprises ont l’impression d’être exclus du financement bancaire.
Une étude de la Banque de France
(Financement des PME en France, mars 2012, STAT-Info) montre néanmoins le fait
que le montant d’encours des jeunes entreprises (moins de 3 ans) suit la même
évolution que l’ensemble des PME, et qu’elles n’ont donc pas subit de
durcissement plus important dans les critères d’octroi de crédit.