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lundi 17 juin 2013

Pourquoi les start-up et TPE préfèrent encore la dette bancaire à l'investissement en capital ?

2 commentaires

Plusieurs phénomènes expliquent le fait que la dette bancaire reste le mode de financement le plus courant chez les start-up et TPE, même en période de crise (cf. http://stephanie-le-beuze.blogspot.com/2013/04/financement-des-pme-les-circuits_19.html).

Une dette peu coûteuse


La frilosité des banques pourrait laisser penser que, lorsqu’elles décident de prêter, elles fassent payer cette prise de risque, au travers de taux d’intérêt élevés. Cela pourrait être spécifiquement le cas pour des start-up et TPE, généralement jugées comme ayant une probabilité de non-remboursement de la dette plus élevée que les grandes entreprises.

On constate, au contraire, qu’au cours de la dernière décennie, les start-up et TPE ont bénéficié de taux d’intérêt relativement bas, les incitant ainsi à favoriser ce mode de financement non dilutifs, par rapport au capital investissement.

Durant la période de montée des taux d’intérêt (2007-2009), les banques ont proposé des taux quasiment identiques aux grands groupes et aux PME, avec un écart maximal de 0,7 point, et un taux d’intérêt moyen maximal de 6% (niveau enregistré sur les crédits de montant unitaire inférieur à 1M€, soit ceux auxquels start-up et TPE sont davantage susceptibles de recourir ; sources : Banque de France et BCE).

Ce n’est qu’à partir de 2009, avec la détente des taux, que l’écart de taux entre PME et grands groupes ne s’est véritablement creusé, atteignant 1,5 points.

Un financement bancaire encouragé par le gouvernement en période de crise


Lors de la période de crise 2007-2009, le soutien public au financement bancaire a principalement porté sur l’offre de crédit aux TPE et PME. Plusieurs mécanismes ont été mis en place afin d’éviter un credit crunch, situation dans laquelle les banques cessent de consentir de nouveaux financements.

Oséo

Des garanties de prêts ont été accordées à plus de 73.000 entreprises en 2010, leur permettant d’accéder à un financement global de 11,5Mds€.

La Médiation du crédit aux entreprises

Créée en 2008, la Médiation du crédit avait initialement pour objectifs d’éviter la contraction des crédits (credit crunch) et de vérifier si les fonds prêtés aux banques après la faillite de Lehman Brothers, à l’automne de cette même année, étaient bien réutilisés dans le financement de l’économie.
Elle s’attache désormais à conseiller les entreprises confrontées à un refus de crédit. En 2010, sur les 8.300 dossiers reçus, 62% des entreprises ayant essuyé un premier refus de crédit ont trouvé un financement suite à l’intervention de la Médiation.
La Médiation du crédit s’adresse à toutes les entreprises, même si la quasi-totalité des dossiers provient des PME et concerne des demandes de prêts inférieurs à 50K€.

Épargne réglementée et crédit aux PME

La généralisation de la distribution du livret A à l’ensemble des établissements bancaires en 2009, était notamment conditionnée à l’emploi de partie de cette épargne au financement des PME.

Appui des banques

En contrepartie du dispositif de soutien aux banques mis en place par le gouvernement français, les 5 premières banques en France se sont engagées à réduire les délais de décision d’octroi de financement et ont dû mobiliser 96Mrds€ en faveur des TPE et PME.

Un relais financier non assuré par le capital-investissement



Contrairement aux Etats-Unis où le capital investissement apparaît comme un acteur incontournable du financement de l’innovation et des jeunes entreprises, il semblerait que la logique du capital investissement en France soit peu compatible avec celle de la majorité des start-up et TPE.

Une aversion à la dilution de la part des dirigeants


Les chefs d’entreprise français semblent avoir une aversion à la dilution du capital et une certaine méfiance vis-à-vis des investisseurs.

Or, les fonds d’investissement exigent très souvent une participation en capital d’au moins 20%, ce qui ne convient généralement pas toujours aux dirigeants, qui ont peur de perdre la maîtrise de leur entreprise et d’être soumis à des objectifs de rentabilité court terme, allant à l’encontre de leurs projets de développement plus long terme.

Un capital-investissement dynamique, mais peu axé sur l’amorçage et le capital risque


Depuis 2008, la France est le deuxième pays européen, derrière le Royaume-Uni, en montant de financement par le biais du capital investissement, attestant d’un certain dynamisme.


Un montant financé par le capital investissement en hausse depuis 2009…

En 2011, 9,7Mrds€ ont été financés par les membres de l’AFIC (Association française des investisseurs en capital), dans près de 1.700 entreprises. Si le nombre de structures bénéficiaires est resté stable, le montant d’investissement est en forte hausse par rapport à 2010 (+48%), soulignant une augmentation de la part de financement orienté vers les plus grosses opérations.

Montants financés par les différents acteurs du capital investissement








Source : AFIC

…mais restant relativement faible sur les structures les plus jeunes

Le nombre d’entreprises financées par le capital investissement apparaît relativement faible, rapporté au nombre total de PME. Les investissements en capital risque recensés par l’AFIC n’ont pas dépassé les 600M€ en 2011, niveau plutôt stable dans le temps. Si l’on estime que les investissements réalisés par les particuliers en direct (non recensés par l’AFIC) représentent la même proportion, le montant total de capital-amorçage et de capital-risque en 2011 a atteint 1,2Mrds€, niveau bien éloigné des 211Mrds€ de financement bancaire.

Ceci tient principalement aux raisons suivantes.

  • Le capital investissement a une logique de rentabilité différente de celle des banques.

 Alors que ces dernières veulent avant tout assurer le remboursement de leurs prêts, les business angels et fonds d’investissement recherchent des entreprises ayant un fort potentiel d’appréciation de leur valorisation, à la sortie. Ces derniers ont donc tendance à n’investir que dans des structures innovantes et à fort potentiel de croissance. Se trouve alors exclues la majorité des TPE (auto-entrepreneurs ou entreprises uni-personnelles), dont le potentiel de croissance est limité.  
Les niveaux de rentabilité offerts par les très petites entreprises spécialisées dans services à la personne, par exemple, ne sont pas suffisamment élevés pour attirer les investisseurs en capital.

  • Les investissements dans les entreprises en amorçage (start-ups) sont plus risqués et plus onéreux à mettre en place que ceux dans les PME en développement

La préférence des fonds d’investissement semble se porter davantage sur les stades de capital développement ou capital-transmission, correspondant au financement d’entreprises plus mûres et moins risquées (ETI, entreprises sous LBOs), car affichant déjà un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros et une rentabilité établie.
En outre, on entend couramment parler de « l’equity gap » (littéralement « absence de fonds propres »), correspondant à une fourchette de levée de fonds comprise entre 500K€ et 1M€, sur laquelle aucun investisseur n’interviendrait. En-deçà de 500K€, les business angels peuvent intervenir, et au-delà de 1M€, les fonds d’investissement prennent le relais. En revanche, entre les deux, le montant devient trop important pour des particuliers, et n’intéresse pas les fonds. Ces derniers passent en effet autant de temps à analyser un dossier à 100K€ qu’un à 1M€. Pour atteindre leurs objectifs de rentabilité, ils ont donc tendance à éviter les petits investissements, même si l’entreprise a un fort potentiel de croissance.

A retenir :
Idée reçue n°3 fausse : plus de 99% des financements de start-up et PME proviennent des prêts bancaires. Les start-up et PME sont globalement peu soutenues par le capital investissement. Seules les plus innovantes et à fort potentiel de croissance obtiennent leur soutien financier.

2 Responses so far.

  1. Unknown says:

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